La Coalition Marocaine pour l’eau « COALMA » a organisé le 20 octobre 2020, un webinaire sur le Stress Hydrique et l’urgence d’agir ensemble, dans le cadre de ses efforts pour s’assurer de l’adhésion de tous en faveur de l’eau et plus particulièrement dans la lutte contre le stress hydrique de plus en plus persistant au Maroc.
Les grands axes abordés lors de ce webinaire ont concernés les défis majeurs liés au Stress Hydrique au Maroc ; les perspectives de développement des ressources en eau ; les questions financières dont la fiscalité liée à l’eau et les recommandations d’action à mettre en œuvre à court et moyen terme.
À l’issue de ce webinaire, plusieurs recommandations ont été formulées par les panelistes constitués de représentants du Ministère de l’Equipement du Transport, de la Logistique et de l’Eau, du Ministère de l’Intérieur, de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable, du Conseil Economique, Social et Environnemental, de la Commission Economie Verte de la CGEM et de l’Association des Ingénieurs de l’Ecole Hassania des Travaux Publics.
il a été relevé le caractère essentiel de mettre autour d’une table, l’ensemble des représentants de tous les secteurs liés à l’eau afin de susciter la complémentarité des idées/actions pour adresser cette question paradigmatique et récurrente de l’eau dans la perspective de tendre vers une économie circulaire, depuis l’information à la revalorisation de la ressource.
Les efforts institutionnels déployés dans le cadre de la gouvernance de cette ressource sont louables mais une gouvernance totale mériterait un intérêt particulier. Celle-ci devra passer par la résolution de la question de la coordination au sein et entre les institutions/acteurs de l’eau, qui reste fondamentale à établir pour assurer une bonne synergie à différents niveaux.
C’est l’occasion également d’interpeler les industriels à entrer dans cette phase de transition et comprendre que les rejets des eaux ne constituent plus uniquement de la pollution, mais également une perte de ressource. Il n’est plus envisageable d’utiliser l’eau une seule fois et la rejeter dans le milieu naturel.
Dans l’immédiat, il est recommandé d’engager une grande sensibilisation à l’échelle nationale des citoyens par des professionnels de l’eau et de la communication ; appuyer toutes les actions de contrôle des infractions liées à l’eau ; accélérer le rythme d’adoption des décrets d’application de la loi sur l’eau ; engager l’utilisation des eaux pluviales ; entreprendre plus d’efforts dans le domaine agricole en bannissant entre autre des cultures consommatrices d’eau qui n’ont pas une grande valeur ajoutée au système économique.
A moyen terme, il est recommandé d’accélérer le rythme de la réutilisation des eaux usées ; promouvoir la maitrise de la consommation de l’eau auprès des industriels et dans l’irrigation ; déployer et vulgariser les solutions de dessalement autour de la double côte marocaine.
Une attention est portée enfin sur les autres ministères tels que le Tourisme, l’Artisanat et l’Education Nationale, qui sont invités à intégrer le paradigme eau dans leurs agendas et plans d’action.